18 septembre 2017

[FSSPX Actualités] Suisse : Rembarre a posé sa plume

SOURCE - FSSPX Actualités - 18 septembre 2017

Le 30 avril 2017, René Berthod s’est éteint, dans sa 79e année. Neveu du chanoine René Berthod qui fut directeur du séminaire d’Ecône, et père de l’abbé François Berthod, professeur au séminaire de Zaiztkofen (Allemagne), ce Suisse valaisan fut un catholique indéfectiblement attaché à la Tradition qu’il défendit avec brio sous le pseudonyme de Rembarre, d’abord dans le quotidien Le Nouvelliste du Valais, puis sur le site Internet estoc.ch. Père de sept enfants, il fut professeur à Orsières où il résidait, et préfet du district d’Entremont de 1993 à 2002. 

Dans un bel hommage publié par Le Rocher, le bulletin romand de la Fraternité Saint-Pie X en Suisse, l’abbé Claude Pellouchoud cite les réponses de René Berthod à un journaliste qui l’interrogeait sur son pseudonyme : « Rembarre c’est un nom de plume. Je l’ai choisi parce qu’il était le cri de guerre des Chouans qui luttaient contre les armées de la Révolution. Il a aussi une parenté avec le verbe “rembarrer” qui signifie “repousser”. Repousser au loin l’ennemi ; c’était la devise du bataillon que je commandais, le bataillon 204 ».

A la question de savoir si, pour lui, le stylo et le fusil sont au service d’un même combat, René Berthod réplique : « Laissez-moi vous dire que dans le combat des idées, ce qui peut nous arriver de plus grave, c’est de nous complaire dans des confusions. Beaucoup de malaises proviennent du seul fait que nous ne faisons pas les distinctions nécessaires. Lorsque je fais du service militaire (périodes militaires obligatoires en Suisse. NDLR), c’est à l’envahisseur potentiel que je fais référence. Lorsque j’écris, c’est aux erreurs, aux idées fausses que je déclare la guerre. » Et de livrer cette véritable profession de foi : « Ma force, c’est l’acceptation de tout ce que j’ai reçu. Cela me donne la certitude de rester fidèle. Au fond, ma force, c’est de ne rien inventer. »

En écho à cette belle déclaration de fidélité, dans l’homélie pour les obsèques de son père, l’abbé François Berthod rappela un point important : « C’est une chose dont il n’a peut-être pas beaucoup parlé, sur laquelle il a peu écrit, mais qu’il a, je pense, fidèlement mise en œuvre dans ses différentes charges. C’était le respect de l’autorité. Le respect non seulement de son autorité propre, des fonctions qui lui étaient confiées, mais aussi de l’autorité des autres. (...) Il avait conscience que (...) c’est Dieu qui a fait l’homme animal politique, c’est Dieu qui a fait l’homme social. Et toute autorité dans la société vient de lui. Notre Seigneur a défendu ce point devant Pilate. (...)

« Et c’est par respect pour cette autorité, pour les comptes aussi qu’il allait devoir rendre, qu’il a rendus maintenant, à Dieu, de l’utilisation, de la gestion qu’il a faite de cette autorité ; c’est par conscience de son origine divine, qu’il savait ne pas transiger sur les questions qui ne sont pas discutables : il y a une loi de nature, il y a des commandements de Dieu, il y a des vérités éternelles. On les admet ou on ne les admet pas. Mais quand on y croit, on les respecte, on les admet comme une émanation, une expression de la perfection divine, qui est donnée par Dieu aux hommes, par amour, pour leur bien, et on s’y tient même dans l’adversité. » 
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